La bourse, meilleur moyen de réduire les inégalités hommes femmes

Etat des lieux

Ce n’est un secret pour personne, les femmes ne gagnent pas autant d’argent que les hommes.

Les statistiques sont stupéfiantes, en 2021, le revenu salarial des femmes dans le secteur privé s’élevait à 18 630 euros annuels. Il est inférieur en moyenne de 24,4% à celui des hommes qui disposent, en moyenne, d’un revenu salarial de 24 640 euros annuels.

Et pourtant, il y a quelque chose d’encore plus flagrant dans ces statistiques.

Comme mes lecteurs le savent, j’ai souvent parlé du potentiel considérable dont disposent les femmes pour s’enrichir grâce à l’investissement en bourse. J’ai continuellement encouragé les femmes à investir dans des actifs tangibles tels que les actions et l’immobilier.

Et pour cause, selon un article de la néo-banque N26, les femmes investissent en moyenne entre 29% et 40% de moins que les hommes.

Heureusement, ce n’est pas une fatalité. Ce sera peut être la première fois que tu le lis, mais la bourse est le meilleur moyen pour réduire les inégalités hommes femmes.

L’origine des écarts de revenus hommes femmes

La situation d’écart de revenus entre les hommes et les femmes est le résultat de plusieurs siècles d’histoire où le patriarcat a été largement dominant et où les femmes étaient reléguées à des rôles secondaires et longtemps sous la tutelle de l’homme.

Aujourd’hui encore, les femmes sont volontairement et presque naturellement désavantagées en matière de successions. C’est le constat sur lequel nous interpellent Céline Bessière et Sibylle Gollac dans leur livre Le genre du capital

    1. L’héritage de l’histoire :

  • Le droit d’ouvrir un compte bancaire en 1965. il y a moins de 60 ans seulement que les femmes ont eu le droit de disposer d’un compte bancaire de manière autonome. Rapporté à l’histoire de l’humanité, ça revient à dire que c’était à peine hier. Un très bon article détaille les « révolutions qui ont accompagné l’émancipation des femmes en matière d’indépendance financière
    • L’éducation financière fait rarement partie des valeurs transmises par les parents à leurs enfants. Non pas qu’ils ne souhaitent pas leur apprendre à bien gérer leur argent mais que les parents, eux-mêmes, n’y ont pas été initiés. Au-delà du fait que cette éducation financière est souvent très superficielle, elle est plus naturellement adressée aux garçons qu’aux filles. Encore une fois, en raison de l’héritage cultuelle. Cela se remarque à plusieurs niveaux; d’abord, généralement les garçons commencent à avoir de l’argent de poche à un âge plus tôt que les fille. Ensuite, les parents sont souvent moins regardant sur la manière de dépenser du petit garçon en comparaison à sa sœur. Et enfin, les parents sont aussi plus susceptibles d’accorder un montant d’argent de poche plus important à leur fils qu’à leur fille. Ce comportement, envoi un message fort à la fille qui comprends qu’elle n’est pas « assez » pour gérer correctement son argent et pas « assez » pour mériter d’en avoir autant que son équivalent masculin.
  1. Les injonctions sociétales :
  • Dépenses pour le paraître : Notre chère société de consommation a stéréotypé la femme dans un mannequin tirée à 4 épingles, habillée à la dernière mode avec, il vaut mieux, des vêtement de marque. Elle incite les femmes à dépenser leur argent pour coller au modèle que la société, via ses médias, a choisi pour elles. Étant éduquées à obéir, la plupart des femmes acceptent docilement ce modèle.
  • Rester derrière l’homme. Ne pas prendre le devant de la scène. Parfois par peur de déséquilibrer leur couple, les femmes préfèrent rester dans l’ombre de leur conjoint masculin.
  • Passer sa famille avant sa carrière. La société a décidé pour les femmes que leur seule ambition devait être d’élever leurs enfants et prendre soin de leurs conjoints. En récompense, elles pouvaient s’approprier leurs réussites et être fières d’avoir accompli leur mission. C’est une tâche colossale et la valeur apportée par ces mères de famille est inestimable pour la société. Le problème est que lorsque les enfants quittent le foyer familial et que le conjoint décide de partir, elles se rendent compte qu’elles n’ont pas de ressource financière propres à elles.

  • Se contenter de gérer le budget des dépenses quotidiennes. En matière d’argent, la seule sphère que les femmes sont autorisées à gérer, est la sphère des dépenses courantes. Elles décident du budget des courses, des vêtements et parfois même des vacances. Dès qu’il s’agit du patrimoine, des études des enfants ou de la retraite, l’argent redevient un sujet d’hommes. Quelque part, la société considère que la femmes n’est pas assez intelligente pour prendre les bonnes décisions sur des enjeux importants.
  • Ne pas s’intéresser à l’argent. Les femmes qui s’intéressent à l’argent n’ont pas de valeurs. C’est comme ça que la société stigmatise les femmes ambitieuses, alignées qui n’ont pas peur d’afficher leurs objectifs financiers. C’est très hypocrite parce qu’en parallèle, cette même société va la pousser à se comparer, vouloir avoir toujours plus, les meilleures écoles pour ses enfants, consommer bio, éco-responsables … Or tous ceci coûte plus cher.
  1. Manque de temps lié au travail domestique :

Avec cette charge que la société inflige aux femmes, elles n’ont plus le temps de s’occuper d’elles, encore moins de leurs finances. Entre leur travail à l’extérieur et à l’intérieur, les activités des enfants, les rdv médicaux, les réunions à l’école, les courses, souvent les femmes se retrouvent épuisées physiquement et mentalement. Leur premier souci est de se remettre d’aplomb pour pouvoir continuer à assurer toutes leurs responsabilités. Alors, les questions d’argent, d’investissement et de retraites sont reléguées au dernier plan.

  1. Le tabou lié à l’argent

En France particulièrement, parler d’argent est très gênant, surtout venant d’une femme. L’argent est sale. L’argent ne sert à rien, il ne fait pas le bonheur… le manque d’argent non plus ne fait pas le bonheur. Donc, il ne faut surtout pas parler d’argent au risque d’être taxée de matérialiste et de mœurs légères.

  1. Le manque d’estime de soi

Beaucoup de femmes acceptent de travailler pour un salaire inférieur à leur juste valeur parce qu’on leur a apprit que le plus important c’est d’être épanouie dans son travail. Comment peut-on être épanouie dans un travail où il n’y a pas de justice dans la rétribution ? Comment peut-on être épanouie si l’on accepte d’être mal valorisée ? Mais pour (se) prouver qu’elles ne sont pas matérialistes, beaucoup de femmes abandonnent cette partie de revenus qu’elles auraient pu percevoir.

  1. Le club fermé des porteurs de cravate

Malgré les progrès en matière d’inclusion des femmes, l’argent et surtout l’investissement reste un milieu masculin. Les femmes ne se sentent pas légitimes à y entrer. La plupart préfèrent penser que ce n’est pas leur tasse de thé, que de toutes manières l’argent n’est pas important et qu’il vaut mieux se concentrer sur le bien-être, l’éducation des enfants et le développement personnel. Or, l’un n’exclut pas l’autre. Plus encore, l’un dépend de l’autre dans la mesure où plus tu développes tes finances, plus tu pourras t’offrir le meilleur dans les autres domaines de la vie.

  1. Le discours marketing discriminant

Hormis, les quelques fintechs qui s’adressent aux femmes, toutes les autres institutions financières s’adressent aux hommes. Pourquoi ? Parce que la société a décidé que l’homme devaient s’occuper de l’avenir financier de sa famille et la femme de la gestion quotidienne du foyer. De ce fait, le marketing financier ne cible pas les femmes. Encore un message qui signifie aux femmes que le sujet de l’argent ne les concerne pas.

Des pistes pour tendre vers l’égalité hommes femmes

  • D’abord arrêter de compter sur les gouvernements qui se succèdent pour nous obtenir cette fameuse égalité tant rêvée et prendre ses responsabilité en mettant en place des actions.
  • C’est aux femmes d’aller chercher l’égalité de revenu en s’intéressant à la meilleure manière de gérer leur argent, en préparant très tôt leur retraite et en se formant à l’investissement boursier ou autre.
  • Inclure l’éducation financière dans les valeurs à inculquer à nos enfants et surtout aux petites filles.
  • Ouvrir le champs des possibles en s’inspirant des rares exemples féminins qui ont réussi financièrement. En sortant du lot cela va inspirer les petites filles et leur ouvrir le champs des possibles.
  • Choisir son environnement. S’entourer de personnes qui ont l’ambition d’effacer le gap financier et psychologique lié à la capacité des femmes à investir efficacement.
  • C’est plus facile à dire qu’à faire mais les femmes doivent développer le courage d’affronter le jugement de la société

ET BIEN SUR … SE FORMER

Se former à l’investissement en bourse. Parce que, selon moi, c’est de loin le moyen le plus efficace pour se créer un patrimoine lorsqu’on n’a pas de temps. Une étude de J.P. Morgan montre par exemple que 79% des femmes épargnent régulièrement, alors que seulement 18% investissent assidûment.

Encore une fois, investir en bourse est le meilleur moyen pour réduire les inégalités hommes femmes et les inégalités sociales de manière générale.

Bien que les femmes ont, depuis 1967, le droit d’entrer dans le Bourse de Paris, les formations en investissement boursier qui s’adressent aux femmes et qui intègrent leurs besoins, restent très rares. En toute humilité, j’ai perçu ce vide et souhaité apporter ma contribution dans cette sphère en créant ma formation #ElleInvest – Liberté Financière au Féminin. Elle s’adresse à TOUTES les femmes, même les plus éloignées du domaine financier. Je l’ai conçu de manière simple mais très pratique pour t’aider à créer, pas à pas, ton premier portefeuilles rentable et sécurisé en bourse.

Si tu aime mon article, je serai ravi de le lire en commentaire et si tu as des question, je me ferai aussi un plaisir de te répondre.

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