Mission de vie

Quand j’étais petite, je n’avais pas de passion particulière. Il faut dire que je n’avais pas accès aux activités qui pouvaient m’aider à découvrir mes talents.

Je dessinais mal, je n’étais pas une grande sportive et à l’école j’étais loin d’être une flèche.

Autant te dire que lorsque je sui arrivée au collège et que la question de ce que je voulais faire comme métier se posait, c’était le flou total dans ma tête.

La seule chose dont j’étais curieuse était de comprendre pourquoi certains sont riches et pas d’autres. À cela, s’ajoutait une cause qui me révoltait au plus haut point, qui était la condition des femmes et comment les aider à se soustraire aux violences qu’elles pouvaient subir.

Donc lorsqu’on me posait la question de ce que je voulais devenir, je répondait avec un ton mi-provoc mi-blague que je me trouverai un homme riche qui mettrait sa société et sa maison en mon nom.

Dans mes moments de rêveries, je me voyait bien journaliste et à d’autres moments travaillant dans le social à orienter les gens vers ce qui va les aider à améliorer leur niveau de vie.

Je me rappelle du jour où j’ai posé la question à mon père pour savoir en quoi consistaient les métiers d’Assistanat Sociale. Il a faillit s’étrangler. Il m’a littéralement hurlé au visage pour me dire qu’il était hors de question de songer à faire un métier pareil pour des raisons purement pécuniaires. Je ne le juge pas je peux même le comprendre, mon père ne reconnaissait que les métiers « intellectuels ». À part ça, tout le reste était précaire et ne garantissait pas une sécurité financière. Ce qui était pour lui l’assurance que ses enfants vivraient heureux.

Je poursuit mes études au Lycée mais je choisi une filière économique et comptable qui rejoint mon intérêt pour le business et la finance.

Au fil des années, la question de savoir pourquoi certains étaient riches et pas d’autres, se transformait en « Comment font certains pour devenir riches? » et « Comment je peux moi aussi développer mes revenus? »

Et mon projet d’épouser un homme riche s’est transformé en « L’homme riche ne m’impressionne pas » et « Je peux réussir comme un homme peut le faire ».

En terme d’éducation financière je fonctionnais avec un seul principe qu’une tante entrepreneure m’avait donné à l’époque où j’étais étudiante, qui était de mettre de côté obligatoirement 10% de mes revenus tous les mois.

Ce conseil m’avait été très utile car il me permettait de vivre mes études sereinement sans jamais m’inquiéter de savoir si je pouvait faire face à une dépense imprévue. Mais de temps à autre je piochait dedans pour m’offrir des voyages, faire des cadeaux … etc

Ceci dit, la question de savoir ce que font certains pour gagner plus et transformer leur vie n’était pas encore élucidé, et pour cause, il me manquait la deuxième partie du conseil que ma tante ne m’avait pas donné, parce qu’elle ne l’avait certainement pas, qui était d’investir cet épargne.

Et oui ! Laisser de l’argent sur un compte ne sert à rien si ce n’est de se rassurer en regardant son compte bancaire tous les matins. Aujourd’hui je sais que c’est l’investissement qui fait que certaines personnes développent leur patrimoine et pas d’autres.

L’épargne est certes la base de l’éducation financière mais c’est comme si tu construisait les fondations de ta maison et que tu t’arrête là. Elle ne te servira à rien et même que ces fondations pourraient s’abîmer avec le temps ce qui arrive à ton argent quand il subit l’inflation. Il faut continuer le travail en construisant les murs, le toit et protéger l’intérieur de ta maison avec des portes et des fenêtres.

Quand je regarde mon évolution et que je relie les points entre eux, je me rends compte que tout cela fait sens aujourd’hui.

Je découvre avec soulagement et sans surprise que ma mission de vie est d’écrire pour accompagner et former les gens, et surtout les femmes à l’investissement afin de leur permettre de se protéger, générer des revenues, se libérer de la contrainte de travailler pour obtenir un salaire à la fin du mois et au final vivre une vie plus épanouie et plus confortable.

Voilà, mon père peut être rassuré, je fais un métier intellectuel, financier et social à la fois et j’en suis ravie.